Archives de catégorie : Expo

La Mémoire Traversée à l’Éléphant Paname

J’ai beaucoup travaillé sur la Grande Guerre, et je sais qu’il n’est pas facile, ça l’est même de moins en moins, de continuer à perpétuer ce qu’on appelle le Devoir de Mémoire. Tout s’oublie.
Malgré tout, on fête en ce moment même le centenaire de 14-18 donc on risque d’en manger un peu, en espérant que ça puisse nous servir un peu aujourd’hui aussi. Vu ce qu’il se passe dans le monde j’ai des doutes.

Co-organisé par un ami, ‘La Mémoire Traversée‘ est une exposition qui présente des oeuvres photographiques contemporaines liées à la 1re guerre mondiale. Basée sur 3 étages de l’Éléphant Paname, chaque photographe y présente, avec son style, sa vision du conflit et de ce qu’il en reste. Parfois par des paysages, par des lieux de mémoire, des portraits, des comparaisons, etc. L’accent est ici mis sur la dimension artistique à la différence des présentations habituelles souvent historiques ou factuelles.

Outre l’exposition, le lieu est très joli dans un vieil immeuble avec un ascenseur tout carapaçonné de tôle rouillée assez étrange.
Par contre, l’expo est assez rapide à visiter, moins d’une heure, peut être un peu trop vu le prix d’entrée, c’est dommage.

La Mémoire Traversée
du 31 octobre 2014 au 18 janvier 2015
Tarif plein 11€, Tarif Réduit 9€
ÉLÉPHANT PANAME
10, rue Volney, 75002 PARIS
Site de l’exposition

Exposition Dessins du Studio Ghibli à la galerie Art Ludique

Commençons par la fin : Je vous conseille très vivement l’exposition « Dessins du studio Ghibli » présentée en ce moment même à la Galerie Art Ludique.

Situé dans le bâtiment de la cité de la Mode vers la gare d’Austerlitz, j’avais loupé les expos Pixar et Marvel précédentes (oui, ça s’adresse un peu à du ‘geek’ quand même). C’était sans compter la bonne surprise de ma copine qui m’a invité à cette expo sans rien me dire, elle commence à me connaitre. 🙂 Je n’ai pas été déçu par le lieu, les pièces sont nombreuses et la visite prend bien ses deux bonnes heures.

Le titre de l’expo est légèrement trompeur, car s’il y a bien des dessins présentés, près de 1300, ce ne sont pas des artworks finement travaillés mais des layout des plus grands films de la compagnie, et aussi d’anciennes séries. Oui, il y a du Sherlock Holmes et du Heidi pour les plus vieux d’entre nous. 🙂

Alors un layout c’est quoi ? comme demanderait Michel Chevalet. Résumons.
Quand on fait un film, juste après le scénario on réalise un storyboard, c’est une suite d’image contenant toutes les scènes afin de mieux organiser le tournage, pour optimiser les agendas des lieux et/ou des acteurs par exemples. Le soucis est que sur un film animé il y a deux équipes totalement différentes qui vont bosser indépendamment sur chaque scène : d’un coté les responsables des décors et de l’autre les responsables des animations. Or il faut que tout ça corresponde à la vision du réalisateur. C’est là qu’intervient le layout, c’est une feuille dessinée assez précisément, mais non colorisée, par le réalisateur qui va indiquer pour ses équipes toutes les informations dont ils auront besoin pour rendre la scène : quelle partie doit être du décor – d’avant ou d’arrière plan – ou de l’animation, les mouvements – avec leurs vitesses et leurs durées, les techniques à utiliser, etc.
C’est assez impressionnant de se dire qu’avec un simple dessin, un réalisateur de talent est capable d’imaginer ce que va être sa scène finale avec tant de précision. Une scène de Kiki la petite sorcière est justement très brillant de technicité car le point de vue change entièrement avec un simple travelling composé d’une grande fresque sur laquelle se ballade la ‘caméra’.

Plusieurs films du studio – quasi tous ? – sont représentés et pour certains il a été plus dur de retrouver des layouts car il était dificile à l’époque de se rendre compte de ce que cela représenterait plus tard. On y retrouve bien sur des oeuvres de Miyazaki et Takahata mais aussi du Kondo et du Miyazaki fils jusqu’à des productions plus récentes où les équipes sont plus importantes et les layouts encore plus précis et beaux.
Mine de rien, c’est en comparant toutes ces productions que j’ai mieux compris l’influence réelle des différences de talent entre les réalisateurs, plus sa vision sera précise et plus le résultat sera précis et souvent bon.

Parce que les explications écrites sont peu nombreuses, je conseille de prendre l’audioguide, qui permet en plus de brancher deux casques audio : parfait pour les visites en duo ;), qui regorge d’informations utiles, d’explications et, en plus, est agrémenté de petites musiques de chaque film. Bonne ambiance assurée… mais aussi forte envie de tous les revoir, ou même de les découvrir pour certains !

Dessins du Studio Ghilbli
Galerie Art Ludique
du 4 octobre 2014 au 1er mars 2015
34, quai d’Austerlitz 75013 Paris
https://www.artludique.com/ghibli.html

Le type au graphe

C’est encouragé par les articles sur les blogs de Peter Gabor et Étienne Mineur que je suis allé à l’exposition sur Massin organisé à l’ENSAD il y a un mois. Désolé mais cette exposition est finie, vous ne pouvez plus y aller.

Et j’ai découvert, outre le typographe et directeur artistique de grand talent, que le T-shirt hyper hype que j’ai acheté l’été 2005 chez Graniph à Tokyo, est tiré d’un de ses travaux sur une œuvre de Ionesco, Délire à deux.

Davel, ses bras maigres, le tshirt massin et le cochon qui suce
The T-shirt, avec en guest star le cochon qui suce de Michel Muller
Massin et son délire à deux
Photo prise à pixelcreation.fr
J’aimais déjà bien ce T-Shirt mais là je vais encore pouvoir me la pèter un peu plus en sortant ma science à qui voudra, ou pas, l’entendre. 🙂

Léger autisme

J’avais déjà parlé, dans un précédent billet, de la pièce montée par Clara, “Ces mots si chair”. Malheureusement la première tournée n’a pas durée assez longtemps et dans un tout petit théatre un peu perdu. Alors tant qu’à faire, puisqu’il va y avoir une nouvelle représentation, je fais un peu de pub car il faut y aller – pourvu que vous ne soyez pas trop prudes mais bon, là il faudrait vraiment être un sacré bigot pour s’offusquer réellement de ces textes. 🙂

En tout cas la représentation aura lieu dans le cadre de l’exposition “Les ÉROTISMEs” qui aura lieu dans le 18e Arrdt, les 10 et 11 juin 2006 (je mets l’année hein, d’ici que mon blog reste en ligne disons une quizaine d’année au bas mot, ce serait dommage qu’il y ait confusion ^_^;). Visiblement il y aura force d’artistes de toutes sortes – photo, sculpture, etc. – pour présenter œuvres et performances autour du même thème assez bien décrit dans le nom de l’événement pour que je n’ai absolument aucun besoin de le répèter une fois de plus, non parce qu’après ça fait des textes dix fois trop longs pour finalement ne rien dire du tout alors qu’il suffirait d’être simple et d’aller droit au but pour exprimer les choses clairement… hein ?

Moi j’y serais c’est quasi certain, je ne sais pas encore exactement quand et combien de temps mais au moins je serais là pour voir la pièce, ça c’est sur. Ensuite y’a marqué buvette sur le flyer – que vous pouvez admirer ci-dessous – et je sais qui la tiendra… donc y’a des chances que je squatte dans le coin aussi 🙂

Flyer des érotismes
Le blog de l’expo contient toutes les infos nécessaire sur les artistes.

Sinon Vendredi soir là qui arrive, je serais au Nouveau Casino pour voir à nouveau Zuco 103… ça va être bien !! 🙂

Le moche de New York

En effet, je n’ai pas eu le temps de déprimer pour cette occasion du 14 février. Décidément, entre Noël, seul, et le nouvel an, très calme, je n’aurais respecté aucune fête consacrée. Tout part en couilles ma bonne dame, y’a plus de saisons.

Ce soir là, je suis allé dans une soirée organisée par l’agence Verbe, une filiale de Publicis qui s’occupe d’éditing et d’Éditing… quelle différence ? simple le premier est la branche de la communication basée sur les produits d’éditions papier – type magazines d’entreprise, etc. – et l’autre c’est… un magazine créé par la boite pour vendre la boite.

Je dois avouer que c’est assez fort : ils vendent leur métier en utilisant ce qu’il font de mieux, un mag. En y regardant mieux, le contenu est tout simplement celui d’une plaquette avec les références et autres articles dithyrambiques sur l’agence. On y trouve finalement peu de choses vraiment intéréssantes si ce n’est la Charte graphique et la mise en page qui sont vraiment pas mal du tout. C’est joli, équilibré et morderne.

À part ça la soirée était pas top mais je m’en doutais. Déjà il vaut mieux connaître quelques personnes parmis la foule pour discuter un peu car il n’y a pas vraiment moyen de s’incruster dans un groupe.

Avec une population formée, je pense, à 90% de gens de chez Publicis nous n’étions pas vraiment dans notre bocal mais qu’à cela n’a tenu[*] : si l’on ne peut discuter lors d’un cocktaïl dînatoire, il faut manger !!

Alors on a mangé, on a bu comme pas mal de piques assiettes du coin- et il y en a je vous l’assure, on a échangé des propos tout à fait vides de sens et d’intérets avec des gens quand même –il est bon le dessert ?– mais le plus intéressant c’était quand même de visiter le lieu où la teuf était organisée.

C’est la première fois que j’allais au Palais de Tokyo, haut-lieu culte de la création contemporaine sur Paris. Parmis les habitués du coin on peut y trouver du André, un peu de japonisant -mais pas tant que ça compte tenu du nom du lieu- et des œuvres artistiques qui changent régulièrement.

Je suis nottament passé dans une cage de 2m² chauffée à 42° en fils de fers barbelés … elle représente les conditions de vie des prisonniers de Guantanamo… et effectivement on se fait une bonne idée de ce que ça doit être. Comme d’hab avec les créations contemporaines les explications sont aussi, voir plus, importantes que les œuvres en elles-même.

Bref c’était intéressant mais pas bandant. Ça m’aura fait passer une soirée sympa tout de même et maintenant il faudrait que j’aille voir l’expo Jean Hélion à Pompidou si elle n’est pas finie 🙂

[*] “qu’à cela ne tienne” au passé simple ça ne donne pas ça ? ^_^

Un peu de culture ?

Non pasque bon il faut varier un peu sinon entre les périodes de bad mood et les musiques qu’on peut plus chercher sur kazaa, on va se faire chier ^__^

Bref, aujourd’hui, m’étant remis tant bien que mal de la soirée de la veille, j’ai décliné une invitation à faire du roller -et je me suis apperçu que j’avais bien fait : j’avais les jambes en coton en revenant chez moi alors que je n’avais fait que du Musée d’Orsay (oui j’aime me faire mal, mais bon en fait j’étais comme par hasard près de Solferino ^^) jusqu’aux jardins des Tuileries que j’ai traversés puis je suis revenu jusqu’à Palais Royal, j’ai rejoint Opera, puis Bourse où j’ai pris le Métro jusqu’à chez moi.

Donc, vers Solferino il y a la rue de Grenelle -elle est grande donc je précise- et notamment le Musée Maillol où se trouve en ce moment une exposition sur Francis Bacon.

Bah ma fois j’ai trouvé ça intriguant. Non j’ai pas adoré, il est un peu spécial, il a une vision soit morbide soit si vonlontairement détachée des choses qu’ils les représente sous leur forme la plus… ‘gore’ serait le mot.
C’est à peu près clair la mort touche de près où de loin tous ses tableaux ce qui leur donne un aspect un peu malsain.

Une partie de ceux ci -nottament ceux de la séries des papes et de la crucifixion- sont même très sombres au niveau des couleurs, le noir est utilisé allégrement tout juste éclairé par du parme, du blanchâtre -je ne peux pas dire blanc- et de la couleur chair.
Mais tous ne sont pas comme ça et on trouve certains tableaux très colorés avec de grans aplats… mais ce ne sont pas les plus nombreux que j’ai vu dans l’expo.

Une autre chose m’a frappé c’est qu’il semble tracer les lignes de construction pour les dessins de ses peintures mais que ceux ci sont vonlontairement faux. ce qui donne des perspectives fausses, des objets, des êtres difformes. C’est assez décontenançant, mais certaines formes sont vraiment intéressantes car elles se basent sur des illusions d’optique.

Enfin s’il faut autre chose pour caractériser son style c’est le mouvement du pinceau et la dynamique des traits. Là, le dessin n’a que peu d’importance c’est la vision et l’étude du peintre qui fait l’oeuvre : les traits sont rapides, la couleur est lancée en traits parfois réguliers, les dégradés sont parfois… pas dégradés justement :).

En visitant le reste du musée je me suis apperçu que j’aimais beaucoup Kandinsky et que je ne savais pas quoi penser de Matisse.