En ce moment je suis invité. Je ne vais pas me priver, c’est en général gratuit d’être invité. Et puis ça mange pas de pain, au pire ça boit du champagne. Et puis ça me permet de trouver du contenu pour conserver mon éminent statut de bloggeur pas influent du tout.
Récemment les gens du LiveSquat ont eu comme espace de jeu le Jamel Comedy Club, une très belle salle du centre de Paris sur les Grands Boulevards, un bon son, de la place et un décor sympa, bref il étaient bien contents.
Le LiveSquat c’est en partie avec eux qu’on a organisé les Musical Fiesta lorsque nous avions des locaux dignes de ce nom chez La Fille – aujourd’hui on a des locaux très décents mais… c’est un peu cravatec’ sur les bords, heureusement on a un beau H pour décorer mais j’en parlerai une autre fois. Leur trip c’est d’aller squatter les apparts des gens qu’ils sont gentils pour y faire venir des groupes et faire un concert dans l’appart. Oui ça nécessite un peu de place quand même, ce sera pas trop possible dans un studio de 20 m² qu’on paye au proprio 1300 € tous les mois charges non comprises. Et ils en ont eu des saltimbanques sympa à leurs concerts, notamment In The Club – dont j’ai déjà parlé, Spleen – qui déchire un peu, et d’autres.
Cette présentation faite, il faut en plus ajouter qu’ils ont pas mal assurés les organisateurs, c’était vraiment très sympa et bien fait, il y avait quatre groupes, dont Jonathan Sellem qui est l’instigateur du LiveSquat.
J’essaye de passer vite fait sur les deux groupes que je n’ai pas aimé : Kapadnom, qui n’a pas d’avenir non plus. Se croient engagés car ils tirent sur les ambulances, se permettent de baver sur des musiques qu’ils considèrent faciles alors qu’ils font du ska – hi hi hi, le style musical des mecs qui n’en ont pas et qui ne savent pas jouer – ajoutent une touche electro digne des bontempi des années 80 et vulgaires à souhait. Une autre baveur c’est Sevan, un mec qui a fait la starac, qui rappe avec un flow un peu entre Diam’s et Benny B, qui s’excuse des paroles de ses chansons après les avoir chantées – c’est bien il assume – qui fait du Rap pour les gens qui n’aiment pas le Rap, pour papa & maman Ingalls, comme Mc Solaar. Bon à la limite c’est nul mais c’est pas grave mais il a dit une chose de trop que je vais essayer de résumer : Les gens écoutent vraiment de la musique de merde en ce moment, que vous écoutiez M. Pokora passe encore mais franchement Kamaro…
. Hôpital, charité, toussa…
Allez je saute un paragraphe pour elle et qu’elle ne se retrouve pas dans le même que les énergumènes du dessus. Le premier groupe à passer c’était Zaz une jeune fille qui a une voix de malade, puissante et entraînante, qu’elle pose sur un son Jazz qu’on ne trouve que trop rarement dans les groupes pops actuels – ou du moins ceux que j’ai l’habitude de voir. Ses musiciens sont très douées, ça bouge ça virevolte dans tous les sens et ça se prend bien dans la gueule. Elle imite aussi la trompette – c’est là, que je ferais un “c’est toi le…” – mais je n’ai pas bien capté si c’était juste avec ses mains où si elle s’aide d’un kazoo – ah, là aussi. Les paroles de ses chansons sont en français c’est pas à se taper le cul par terre, je suis un peu difficile, mais c’est vraiment loin d’être ridicule et ça colle parfaitement à la musique – ça parait évident mais :).
Zaz est un nom dont on entendra parler à mon avis, et je l’espère. Je vous laisse aller voir son myspace, même si les enregistrements sont moins biens que le live, ça reste du bonheur.
Enfin Jonathan Sellem a pu jouer quelques chansons, ce qu’il fait est très sympa, en anglais mais je n’ai absolument pas pris le temps d’écouter ce dont il parle, c’est de la folk-pop dynamique, parfois trop country pour moi mais globalement ça reste très agréable à écouter mais surtout à voir, lui et ses mimiques de doux-dingue sur scène.
Les gentils gens de chez Spöka m’ont gentiment dit de venir voir un nouveau groupe dont ils assurent la promo sur le web : Dirty Important Person. Comme je suis un garçon gentil, poli et qui cherche désespérément une vie sociale pleine de strass et paillettes, j’y suis allé de bon cœur. Quand je les ai vu jouer J’ai eu deux réactions. La première était que j’aurais bien renommé le groupe “Naïve Old Beaters”. En peut-être un peu moins pop et plus électro, mais trois dans le groupe et plus âgés, mélangez avec un peu de Plaid et hop voilà ! C’est très sympa à écouter, peut être à voir dans un festival ou un concert de plusieurs groupes histoire de se faire un avis mais j’ai trouvé ça sympa.
L’autre remarque que je me suis faite est plus générale et concerne les groupes de Rock : Non mais c’est quoi qu’il se passe avec le beat disco ? Je me souviens d’un temps où le disco était pour eux – moi j’ai toujours aimé la danse alors disco forever ! – le summum des trucs à ne pas écouter, dont il ne faut pas parler ni faire quoi que ce soit d’autre que vomir dessus toute la Kro ingérée la veille.
Et là entre The Gossip et son tubesque Standing In The Way Of Control et d’autres groupes dont un qui arrive dans l’article c’est fou ce qu’on en entend partout. C’est bien évidemment ré-arrangé et mis au goût du jour mais quand même, ils auraient pu faire comme Mark Ronson et repartir sur la Soul ou encore carrément l’électro branchouille. Mais non.
Quelques jours plus tard j’étais chez Régine, une salle pas loin des Champs-Élysées, pour la première fois à la soirée de lancement du label de musique The Hours. au programme Fires of Rome, The Cazals et Dan Black, l’ancien chanteur de The Servant.
J’avais déjà vu les Cazals sur scène au Cabaret sauvage pour une soirée Kitsune et j’ai donc pu remarquer une chose : chez Régine c’est pas du tout fait pour les concerts. Le son est pourri, ça larsen de partout, y’a une scène minable. En tant que boite je ne sais pas, que lieu hype-bourgeois c’est certain mais lieux musical non. Le groupe s’en est pas mal sorti quand même, c’est pop rock, limite ado-punk californien mais sans y être non plus. C’est agréable mais malheureusement il leur manque encore quelque chose pour faire bouger le popotin : de l’énergie. Allez, cure de RedBull pour les Cazals ! ^_^
J’en avais entendu beaucoup sur les Fires of Rome et j’en attendais un peu quand même. Malheureusement j’ai été déçu. J’ai trouvé ça sympa, voire très sympa mais je ne suis pas tombé amoureux, je me suis même cassé discuter plus loin à un moment c’est dire. Toutefois comme le son était pourri ce soir là j’ai tenté le lendemain l’écoute de l’album et… je sais pas trop il est passé sans que j’en ai rien à faire, ptet que c’est lounge finalement, un truc d’ambiance qu’on met pendant les repas. 🙂 Je n’ai donc pas été convaincu mais je leur redonnerai leur chance bientôt. Par contre il y a des remixes de leurs chansons qui sont très bien, par des artistes électro. Ça c’est du bon, foncez dessus !
Et, vous savez ce qu’il y avait dans une des chansons ? non ? Bah un beat disco bien sur !
Enfin j’attendais Dan Black. J’avais beaucoup aimé, comme beaucoup, l’unique tube de The Servant, Orchestra, notamment grâce à sa voix si spéciale. Mais en fin de compte c’était chiant et mou, et je me suis cassé. \0/
Et pour sortir un peu de la musique j’ai aussi vu la présentation presse de Traces, un spectacle de cirque musical et scénarisé qui se joue quasi que dans des salles type théâtre – mais grand le théâtre, il faut de la place. Je n’en ai malheureusement vu que 25-30 minutes mais c’était déjà assez, avec la bande annonce qu’on peut trouver sur leur myspace, pour me donner envie de voir le spectacle en entier. Ça tombe bien s’il y avait présentation presse c’est parce qu’ils passent en France et bientôt à Paris. En tout cas ils sont très forts et même le numéro qui me paraissait un peu banal, le grand arceau là qui donne l’effet du film Le Cobaye, ça s’appelle une Roue Cyr, est en vrai assez impressionnant. Maintenant j’aimerai bien savoir ce que ça donne avec toute la mise en scène et la construction finale du spectacle.
Voilà c’est un assez bon résumé de mes dernières semaines. Si vous êtes arrivés jusque là c’est que vous n’avez décemment pas assez de taff et que vous vous emmerdez. 🙂