Ils font du cacao à Cuba ?

Je n’ai pas vraiment vu Cuba. C’est ainsi que je parle de mes dernières vacances. Je sais, c’est mal il faut éviter les phrases négatives, bla bla bla… enfin bref C’est pourtant vrai et je n’ai pas eu besoin de la confirmation de plusieurs havanais – non je ne sais pas vraiment comment on les appelle – pour me le confirmer : Varadero c’est pas Cuba.

Et comme cet article va être un peu long mais aussi qu’il va y avoir plein d’images bien lourdes, autant à regarder qu’à charger et à afficher, bien il vous faudra cliquer sur le lien ci-dessous pour en voir plus.


Y’a du soleil et pas d’nana !

À Varadero les seuls cubains que vous verrez travaillent à Varadero. C’est une manne d’argent pour le gouvernement qui n’a pas envie de faire fuir les touristes en leur mettant sous le nez tous les pauvres que son système a engendré. Alors pour être dans une ambiance locale, pour découvrir le pays ses mœurs et sa culture… changez de coin !

Varadero c’est une presqu’île de 23 km de long et 3 km de large – d’après les infos des guides, qui changeaient à chaque fois – les guides et les infos – j’ai juste fait une moyenne pour être à peu près juste. Je pense qu’on peut résumer le contenu de la ville comme ça : Mer=>plage=>hôtels=>route=>bars/magasins attrape-touristes.

Lorsque nous sommes arrivés j’ai un peu stressé : Comme des %§$¤! nous n’avions pas pris le nom de l’hôtel… bon ça s’est réglé assez vite mais pendant un moment je me suis vu perdu à me galèrer dans un pays où je ne parle pas la langue. Un peu de parano et de stress pré-vacances en fait.

Et puis l’hôtel.

J’ai été ravi – vous ne savez pas à quel point – de voir que les dessus de lit étaient bien moins ultra-moches que ceux qu’on peut voir régulièrement sur les sites de tour-operators. Non pas qu’il étaient beaux mais… moins moches. La chambre était bien spacieuse mais sans aucun intérêt et c’est tant mieux car à part pour dormir, se changer et se battre contre des cafards mutants gros comme mon pouce, nous n’y avons pas vraiment traîné. Tous les jours les femmes de ménage nous préparaient les serviettes de toilette de manière… originale ? Avec chaque jour un thème différent c’était un peu la petite surprise à la rentrée de la plage.

c'est, un cœur ?
rend moi mon livre enfoiré !

Ah… la plage. L’eau super bonne, des transats disponibles, du soleil, musique et bouquin… que demander de plus ? Je voulais des vacances glande reposantes je les ai eues et j’en ai profité en faisant… bah rien sur la plage ! Alors, j’ai quand même eu du mal les premiers jours : l’idée de ne rien faire m’était proprement insupportable Je perd du temps, j’ai sûrement un truc que je devais être en train de faire ! Mais ce sentiment s’est tassé au fur et à mesure du temps et au bout de deux jours j’ai pu réellement profiter du farniente et de ce doux moment de tranquillité. Un décor de pub pour des vacances bêtes à manger du …

Bin manger quoi justement ? Parce qu’on va pas se le cacher, le All-Inclusive c’est bien, c’est très bien, c’est excellent. Mais question bouffe c’est pas vraiment le top. Je me suis bien vite rendu compte qu’il fallait oublier les spécialités cubaines : y’en a peu et l’île n’est pas connue pour ses productions autres que liquides et musicales. Mais à part le petit Déj’ – où là j’ai pu me gaver de pankakes au miel, de pommes dauphines et autres cochonneries de tous pays – je me suis bien rendu compte que la bouffe était surtout là pour nous remplir l’estomac de solide. Parce que liquide on pouvait en enquiller. Les cocktail étaient vraiment pas mauvais, j’ai eu un spécial coup de cœur pour les piña-coladas et… et les Daïquiri (c’est extra, c’est exquis, et on en bois tous aussi !! quiri quiri !!). Et là par contre à volonté c’est pas mal du tout. je n’en ai pas abusé dans le sens où ils fallait quand même en boire un bon paquet avant d’être un tant soit peu pompette mais je suis tout de même allé me resservir une bonne trousaine de fois.

Passé cela, l’hôtel était passablement inintéressant : des spectacles pourris mal dansés, mal chantés, pas de boite dans l’hôtel, obligé d’aller dans le bar en face pour trouver de la musique et des cocktails à 3/4€ et – j’ai trouvé ça étonnant – très peu de gens ouverts au contact, même sans arrières pensées salaces.
Vers la fin du séjour on a un peu discuté avec deux couples – dont l’un partait comme nous : pas en couple – mais c’était vraiment à la fin du séjour. Le reste du temps j’ai surtout vu des personnes fuyant les regards, surtout le matin pour dire bonjour, et ce qu’ils soient seuls ou en couple. Je ne sais pas trop si la situation était identique chez les allemands et les russes – peu d’anglais et bien sur pas d’américains – mais chez les français l’ambiance n’était pas au top. Il faut peut-être aussi dire qu’en période de basse saison il n’y avait pas grand monde.
Autre inconvénient pour faire connaissance avec des gens, la copine avec qui je suis parti adore… comment dire… vous voyez le transat là-bas au loin, loin de toute vie humaine et de toute vie sociale… bin c’est celui là qu’elle va choisir… et pareil au resto pour le choix de la table et au au bar lorsqu’on a pris nos cocktail. 🙂 Ah heureusement que je l’aime bien.

Malgré ces très légers inconvénients j’ai donc passé les vacances que je voulais.

Les fous ! Je vous hais ! Soyez maudits jusqu’à la fin des siècles.[*]

Lorsque je suis arrivé à Cuba, dans le trajet en Bus en voyant les voitures, les maisons, je me suis dit C’est comme sur les photos c’est magnifique. Et puis… et puis j’ai vu des gens. Des gens qui vivent là, dans ces maisons parfois délabrées qui datent d’avant la Révolution. J’ai donc réfléchi différemment à ce que je voulais vraiment en dire… C’est un décor de film est la formule qui m’a le plus parlé : si on peut s’imaginer cuba à travers les films et les photos qu’on peut voir en Europe, bin c’est ça, en mieux parce que c’est en vrai, en moins bien parce que c’est quand même pas folichon pour une vie quotidienne.

Nous revoilà donc plongés directement dans la culture américaine. Étonnant ? non pas tant que ça, en fait les immeubles et maisons ont la gueule de ce qu’il se faisait dans les années 40/50/60 aux US – avec parfois un petit coté caribéen – mais laissés à l’abandon, vieillis. Apocalypse ? Pandémie ? non : Communisme ! (donc les deux à la fois ^_^)

J’ai d’ailleurs eu une bonne explication sur le pourquoi de tant de vielles américaines – des voitures hein, on est pas en Caroline du Sud : en fait les voitures qui datent d’avant la Révolution peuvent être achetées et vendues librement. Par contre toutes celles qui datent d’après 1968 doivent être achetées et revendues à l’État uniquement, pas entre particuliers.
C’est pour ça qu’elles sont réparées et utilisées et usées jusqu’au bout. Parce que j’imagine qu’une voiture doit coûter pas mal cher, sans compter l’essence qui doit être bonbon vu que Cuba ne produit pas assez de pétrole pour assumer toute sa consommation.

Et tout cas pour les yeux c’est un régal, il y en a de tous cotés.

Le jeune homme et la ville

Alors des vacances con soit, mais quand même. Nous avons pris une journée pour aller visiter la capitale qui n’est qu’à 1h30/2h de route.

L’avantage c’est que le pote d’un de mes collègues vit là-bas… c’est coule, un guide rien que pour nous ! Et effectivement c’était coule sauf qu’on devait le rejoindre vers 12h donc on a eu un bon moment de matinée pour visiter les endroits un peu touristiques. Et pas que ça.

En train de vadrouiller dans les rues, et un peu de dériver en dehors des sentiers touristiques qui nous faisaient un peu chier, nous nous sommes fait aborder par un couple de cubains. Ils parlaient français, parce qu’ils étaient venu jouer plusieurs mois en France il y un moment nous ont-ils affirmés. Je n’ai jamais su si c’était vrai en tout cas ils connaissaient les lieux où on peut écouter de la Salsa à Paris… mais bon. Ils ont voulu nous montrer un fameux bar.
J’avoue avoir fait mon égoïste en voulant voir sans demander à mon amie si elle voulait vraiment venir et je les ai suivi d’un pas preste et en totale confiance. Une ville assez délabrée, des gens que je sais pauvres, et moi je suis comme un con. Bah bien m’en a fait ! 🙂 Je ne connaissait pas la Bodeguita del Medio et ce n’est que par la suite que j’ai appris que c’était un bar ultra connu de la Havane.
Bien évidemment le gentil couple a essayé de nous soutirer de l’argent mais bon, j’ai filé deux euros en pensant que le salaire mensuel moyen là-bas est de 7 euros… ma bonne action ? bah ça m’a pas coûté grand chose et se perdre un peu dans d’autres quartiers que les sentiers tout tracés pour les touristes est quand même hachement plus intéressant.
Je crois après avoir discuté avec eux qu’à la Havane je ne risquais pas grand chose : sur place le système est fait pour que chacun surveille son voisin. Pour citer l’un d’entre eux, La Havane : deux millions d’habitants, un million de flics.

Et puis on est allé à la rencontre de notre pote juste devant la cathédrale de la Havane. C’est une jolie battisse…. voilà.. euh… bon.

Nous avons traversé toute la rue (Avenue ?) Obispo – sûrement en l’honneur de notre regretté chanteur/compositeur ^_^ – pour arriver près de l’Opéra. Même dans une autre ville ça reste mon quartier préféré. Nous avons dépassé le Capitole par l’arrière pour aller voir ce qu’à mon avis peu de touristes classiques vont voir : le quartier chinois ! Déjà que j’avais fait celui de Yokohama avec Oz, il fallait que je réitère l’exploit ici. Peut-être est ce que je vais en faire un leitmotiv de mes voyages. Mais alors… comment vais-je faire si(quand) un jour je vais à Shanghai ? 🙂
Nous nous sommes posés dans un resto et… et j’ai bien mangé pour la première fois du séjour. C’était super bon et, comme au Japon, des plats qu’on ne trouve pas forcément facilement en France.

Ensuite retour vers le Capitole – d’après un guide plus grand que l’américain mais ce même guide a avoué n’avoir jamais vu l’autre – et vachte il est vraiment très grand !
Mais bon y’a pas grand chose à voir là si ce n’est les calèches – super! 5000 km pour des calèches ! – et des photographes à l’ancienne. Alors ça par contre c’est délire ! Ils prennent la photo en deux fois donc la première fois elle est en négatif et ensuite ils découpent savamment et font un montage pour qu’on voit le haut du capitole au dessus des escaliers derrière le sujet. Non parce que pour avoir le même effet il faudrait faire une contre-plongée qui au final ne montrerait que les trous de nez du sujet. C’est un peu l’ancêtre de Photoshop.

Donc

La Havane c’est carrément bien, Cuba aussi, et je pense que pour bien en profiter il faudrait faire une semaine et demi de vadrouille sac à dos et finir par quatre jours de Varadero pour se reposer.

Pour la fin du récit voici quelques images insolites.


Casque à roulettes, casque à quequ..

Non c’est pas là !


RATP Pawa quoi…

[*] j’ai trouvé ce titre en repensant à Cuba mais… à mon grand étonnement, je n’avais pas si tort que ça.

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