Alakazam ? Abracadabra ?

Laché par tout le monde pour des raisons aussi foireuses que J’ai déjà une soirée de prévue, j’aime pas la foule ou encore plus mesquin Je me suis fait opéré de l’appendicite donc je peux pas encore trop bouger, c’est seul que je me suis rendu au concert de Hocus Pocus à l’Élysées-Montmartre vendredi dernier. Au début c’est bizarre d’aller à un concert tout seul mais après on s’en tape totalement. Alors oui, je l’accorde le fait que le concert était une tuerie avec du très bon son et un groupe excellent aide surement pas mal mais il fallait quand même que ce soit dit 🙂

À mon arrivée, deux DJ des C2C, vainqueurs DMC en équipe de ces dernières années je crois, chauffaient la piste avec du bon son. Parfait pour aller au toilettes, et se trouver un bon petit coin pour essayer de pas se retrouver derrière des têtes plus grandes que moi pendant le concert. C’est stratégique d’aller dans un concert en fait. On va dire que je m’en suis pas trop mal tiré même si je n’étais pas aussi bien placé que pour celui de Tahiti 80.

hocus pocus

En première partie, les Procussions, que je connaissais surtout pour leurs participations dans l’album 73 touches, ont fait une belle démonstration de bon hip-hop aux instrus qui bougent la tête de tout le public dans le même rythme. Pas d’instrument mais des instru DJ, ils ont sur scène une énergie phénoménale. Bon, autant le dire clairement, j’ai eu du mal à les photographier sans flou. En fait je n’ai réussi qu’à en prendre un, le plus mou : Je me suis attaqué au plus faible un peu comme font les hyènes. Parfaits pour chauffer l’ambiance, je me suis même dit que le son était vraiment pas mal pour une première partie, c’est rare il faut le noter. Je vais surement essayer de me pencher un peu plus sur ce qu’ils font.

Procussions

Puis les mecs du groupe arrivent. Je ne connaissais que leur dernier album – excellent – et une bonne réputation sur scène. Mais en fait c’est encore pire que ça !! Enfin.. mieux quoi 🙂
Ils ont vraiment mis une ambiance de folie dans une salle déjà chauffée par les Procussions. Avec un rap efficace, des influences qui sont aussi les miennes, celles qui m’ont fait aimé le hip-hop et celles aussi qui, lorsqu’abandonnées par le Pap/RnB pourri qu’on voit fleurir sur les radios et chez les majors, m’ont fait penser que je n’aimais plus ce style. J’ai retrouvé le savant mélange d’un son travaillé, d’un rap qui parle d’autres choses que de beaufferies sans intéret, à la fois nostalgique tout en regardant vers le futur.

hocus pocus

hocus pocus

Je qualifierais HP de hip-hop/Jazz. Je ne sais pas si c’est exactement l’appellation qui leur convient mais c’est celle qui me décrit mieux leur style. Car outre le DJ inévitable -et heureusement!- Hocus Pocus est quand même un groupe formé de musiciens, on a donc retrouvé sur la scène une basse, un clavier, une guitare, batterie mais aussi une section cuivre -sax, trompette, flûte traversière- qui donnaient nottament à la chanson 73 touches, chanson dont j’avais déjà parlé, une puissance qu’aucune instru sur vynil n’aurait pu rendre.

hocus pocus

hocus pocus

Et c’est au moment où je me disais que ça déchire grave qu’ils ont fait un truc qui m’a mis sur le cul : inviter les Procussions sur scène avec eux. Accompagnés d’une chanteuse, Dajla – et non Djala comme je le croyais au début, mélange de français et d’anglais, j’avais des bras qui sautaient tout autour de moi, des têtes qui bougaient, des gens qui connaissaient les paroles par cœur, des refrains scandés par tout le monde, un grand moment où plus rien n’existait que la musique et les artistes.

hocus pocus

hocus pocus

hocus pocus

Une interlude a permis à tous les C2C de montrer leur talent et là dessus rien à objecter. Ils sont vraiment très très bon, synchro, de bonne idées de mixes, avec un peu de spectacle – genre tous à la queue-leu-leu sur une même platine – pour pas se croire en soirée non plus. Passes-passes, scratchs à foison sur du rap, du jazz, ou même su la musique de Pulp Fiction, que des perles qui n’appellent qu’une seule réaction : Ah ouais quand même !

hocus pocus

Vous l’aurez compris, c’est mon concert de l’année, une pure merveille et j’ai qu’une envie c’est qu’ils reviennent jouer un de ces quatre. Un petit regret pour eux par contre, il m’a semblé que la salle n’était pas si remplie que cela. Moins que pour certaines soirées -nulles au passage- que j’ai passé là-bas et moins que pour Raphaël Saadiq. Je comprends pas que le public boude ce genre d’artistes.

hocus pocus

Davel by Microsoft & EURO RSCG

C’était il y a quelques années maintenant – 1999, si vous avez encore vos exemplaires de Joystick de l’époque :). Alors aujourd’hui je peux dire fièrement que j’ai été mannequin à une époque et me la pèter en soirée branchée à l’Étoile ou au V.I.P. À coté de celà, c’est vrai que j’ai une gueule de con là dessus – je sais, je tends le bâton pour me faire battre – mais le brief était clair : soit arrogant !!!.
Mission accomplie.

Moi en catho-vieille France, vous y croyez vous ?

Mauï 60 a l’effet mère

Lundi, après un début de matinée de merde où successivement je me déchire le genoux contre ma baignoire et je foire mon permis pour la 3e fois consécutive – de toute manière c’est forcément consécutif ce truc, je reçois un mail du gars John qui me donne le lieu du rendez vous pour le soir même… et merde c’est pas la semaine prochaine le concert de Tahiti 80 ? ah non ? bon avec ma veine il se fera pas à cause de la pluie, du vent ou que sais-je encore.

Bref, quand faut y aller – surtout quand c’est payé, faut y aller. Je ne connaissait pas le lieu. Le Point Éphémère sur le quai de Valmy est une sorte de bar couplé à une salle de concert. Le lieu n’est pas très grand et semble un peu vétuste mais c’est très sympa visiblement.

C’est d’ailleurs assez hallucinant de voir que Tahiti 80 est un groupe assez connu à l’international, surtout au Japon, où ils font des concert assez conséquents, et qu’en france ils remplissent à peine une telle salle dans Paris.
Tant mieux pour moi, là j’étais dans les premiers rangs et les photos que j’ai ramené sont d’un peu meilleure qualité que la miteuse prise de vue floue et baveuse du concert de Jamiroquai.

Les premières parties du concert ont été longues… mais longues !! Je dis peut-être ça parce que je m’y suis fait un peu chier mais très franchement dans le genre j’ai pas la pèche et dans 1/4 d’heure vous serez dans le même état c’était le pompon.
Encore le premier groupe se tenait, scall ou scalp j’ai pas compris leur nom et visiblement le chanteur avait une trouille bleue de parler au micro donc il a été très bref pour expliquer qui il était. Un mec avec une violoncelliste – assez mignonne d’ailleurs – qui chantent des trucs qui font pleurer nottament une reprise du tube de Jevetta Steele : Calling You. C’était sympa pour passer le temps mais pas assez pour ne pas ressentir le mal de dos, de mollets, la fatigue de la journée et puis de toute façon j’ai pas demandé à v’nir au monde !

Mais la suite fut une torture bien pire encore et pour près de 7 chansons !! Bon, je l’accorde j’exagère beaucoup, c’était pas si mal, ça se tenait mais ça se tenait assez mal. La chanteuse de Driving with Andy veut chanter en anglais, passe encore, mais le problème c’est qu’elle semble vouloir se remplir la bouche de marshmallow en même temps, ce qui fait qu’elle est incompréhensible… enfin presque et là le bât blesse encore : des histoires dépressives à souhaits façon ados perdus. Elle nous a prévenu qu’il y allait avoir une chanson chaloupée… bin la chaloupe elle voguait sur mer calme et c’est le moins qu’on puisse dire. À ce moment là du concert on a mal partout, on a envie de trouver une corde et on se demande où est Tahiti 80, 1h30 après le début des hostilités.

Ah enfin ils arrivent, on retrouve le chanteur en duo avec le groupe précédent – en anorak précisons le – et enfin ils sont tous là. Il faut d’abord dire que je ne les connaissais qu’à travers leurs chansons auparavant et encore je n’en connais de quelques unes, je ne savais donc pas vraiment à quoi m’attendre.

Leur prestation était vraiment très très bonne ! Le son est très pop-rock, beaucoup plus pop sur leurs albums je trouve mais sur scène on ressent bien les guitare/basse/batterie caractéristiques. Malgré quelques problèmes techniques ils ont brillament performés pendant près de 1 h 45. Les commentaires du bassiste et ses dialogues improbables avec le chanteur étaient très très drôles, c’était rafraîchissant d’avoir une telle proximité dans un concert, ce qu’à mon avis on ne peut pas avoir dans des salles comme l’Élysées-Montmartre et encore moins à Bercy.

Une des choses amusantes qu’on pouvait observer c’est qu’ils tournaient entre instruments : clavier, percu, batterie, guitare, il n’y en a qu’un qui n’a pas bougé c’est un des guitaristes.

Le final était assez grandiose avec une pèche phénoménale, un bassiste – Pédro – avec un casque de panda, le chanteur – Xavier – qui donne des effets de folie avec les pédales à ses pieds… Un grand moment comme le final d’un feu d’artifice où ça pète bien dans tes oreilles et que tu en redemandes.

Deux détails amusants dans la soirée :
– Une fille qui était devant moi a passé tout le concert pendue à son téléphone, même pendant le final, elle appellait des gens et leur faisait écouter les chansons. Je sais pas si elle a réellement profité du concert au final 🙂
– Le chanteur s’est repris à 3 fois sur une chanson… je ne sais pas s’il se plantait sur les paroles où sur sa guitare. Au moment de se concentrer sur le 3e départ, il se prépare dans un silence de mort, et là je dis à voix haute “Respire !!”, ça le coupe il sourit vite fait et il reprend sans problèmes… ah ah ! J’ai encore réussi à faire mon intéressant ! ^__^

Au final, la journée s’est bien mieux finie qu’elle n’avait commencé… comme quoi il n’y a pas de loi des séries qui tienne 🙂