On va finir par baiser oui ou non ?

Voil� on est Dimanche et je suis au taff. Comme ça me fait pas mal chier, je me prends une pause. Pas le temps de rejoindre des gens au parc donc je vais poster un truc ici, ce sera déjà ça de gagné.

Hier je suis allé voir “J’me sens pas belle” un film avec Marina Foïs et Julien Boisselier. c’est un film très très sympatoche avec de bonnes répliques, une petite histoire mignonne et surtout deux excellents acteurs. Et voilà, c’est le Xe film concernant les relations sentimentales des trentenaires sortis ces derniers temps (“5×2”, “Au secours, j’ai 30 ans !”, etc.). Couplé aux multiples reportages -puisque c’est la mode forcément la télé est là pour s’en servir- sur le problème des célibataires qui sont de plus en plus nombreux et de plus en plus seuls.

Poussé par l’habitude de jouer au jeu des Vieux cons[1] avec Uriel, je me suis bien dit que cette tendance se remarquait essentiellement pour notre génération, pas spécialement les trentenaires -j’en approche mais je n’y suis pas encore- mais les gens qui ont grandi dans les années 80. Mais alors pourquoi ? pourquoi est ce que nous sommes si gauches lorsqu’il s’agit des choses de l’amour, du sexe et pire encore de la rencontre même.

Pour moi la première raison est bien évidente et tient en 4 lettre : SNCF !!! euh … non c’est pas celle là, même si on a dû être traumatisés par les “SNCF, c’est possible !” je ne pense pas qu’elles aient eu plus d’influence que ça.
Non je voulais surtout parler du SIDA. Oui, souvenez vous que nous avons quand même grandi dans un monde médiatique où le message indiquait clairement qu’avoir des rapports sexuels était dangereux !!
On est passés du monde fou des années 70 où tout le monde baisait avec tout le monde aux monde des années 80 où il fallait se méfier de l’épidémie car tout le monde pouvait être touché – avec son lot de légendes urbaines comme celle de la fille qui parcourait les boites de nuits pour transmettre le virus afin de se venger.

Je voudrais épingler un film que j’adore : Princess Bride. Oui c’est une parodie, c’est un pastiche mais il représente une élément qu’on pouvait trouver dans les films des années 80 : La rencontre entre un homme et une femme est un coup de foudre qui mène inéluctablement au grand amour. C’est pareil pour Pretty Woman, Dirty Dancing, etc. Et ce n’est que depuis les années 90 qu’on peut voir des films où le héros n’a pas juste à montrer ses prouesses -souvent physiques et/ou financières- pour que la fille tombe dans ses bras – exception faite des films de Steven Seagal bien sur mais bon ^_^. Aujourd’hui nos héros sont torturés, ils ne savent pas quoi choisir, bref ils nous ressemblent.
Et c’est ça qui aujourd’hui nous pose problème, ce que nous cherchons est en partie dictée par l’image qu’on a eu des relations de couples vie ces films : hors du grand amour fusionnel, point de salut.
Oui mais alors on pourrait comparer les vieux films des années 40-50 pour dire la même chose, ils ont eu la même image pourtant ça n’a pas dégénéré avant nous… pourquoi ? Parce que cela s’est accompagné d’un mouvement de liberté sexuelle énorme à la fin des années 60/début 70. Suivi d’une dizaine d’année pour en profiter pleinement et paf. la “Maladie des pédés” -si si on entendait ce genre de conneries à l’époque- s’étend à tout le monde.

Résultat : on ne sait plus aborder l’autre sexe, on ne sait même pas ce qu’on veut.
Entre l’envie de baiser et celle de faire l’amour, la nuance est ténue mais très résistante. On cherche l’être parfait -pour faire l’amour donc- avant de rencontrer réellement quelqu’un. On se forge des critères qui ressemblent finalement plus à des phantasmes plus malsains que des perversions -car concrètement ils nous empèchent de voir le monde tel qu’il vient, pour perdre son temps avec des rêves improbables- et on finit par s’étonner d’être seul.
Ah qu’il était bon le temps où la famille se chargeait de nous trouver un femme/un mari et qu’on allait juste voir les putes et/ou le jardinier pour baiser… Oui oui vous vous doutez bien que dans ma bouche (mon clavier?) c’est ironique mais ça résume bien la situation : on ne veut plus de ce mode de vie hypocrite mais on ne sait pas comment assumer les mêmes envies les mêmes désirs tout en étant honnêtes.

Donc, je résume : on cherche l’être parfait, on a (un peu) peur du sexe mais on veut en faire quand même, et en tout cas tout doit se faire de suite, pas de construction pas de concession.

Savoir séduire, savoir aborder, savoir se mettre en valeur, prendre son temps, en clair savoir faire des efforts réels et concrets, ne pas attendre que tout nous tombe dans le bec comme des cons voilà des choses que moi et une grande partie de ma génération ne sait pas faire.

(note: J’ai repris 4-5 fois mon texte, je ne suis pas sur d’avoir été très très clair sur mon argumentation v_v)

[1] Le but est simple on essaye juste de trouver des références que des gnes plus jeunes que nous -mais qu’on fréquente- ne peuvent connaître par exemple en vrac : le magazine Lui, les messages du JT qui comptaient la durée de détention des otages en Irak (pendant la guerre Iran-Irak), etc.

5 réflexions sur « On va finir par baiser oui ou non ? »

  1. Je crois que la question essentielle est de savoir ce qu’on veut vraiment, après à chacun d’aviser pour l’obtenir. Mais comme tu l’as dit, les gens n’arrivent pas à savoir ce qu’ils veulent. En fait, tout commence par une profonde introspection pour savoir ce qui nous satisfait vraiment.
    Je pourrais peut-être argumenter plus que ça, mais j’en arrive toujours à la conclusion que la vie n’a aucun sens alors je préfère pas pousser ^^

  2. Uriel > Bof, pas assez vieux je trouve 🙂 Par contre j’en ai parlé à Grégo et il m’a donné celui là – vu en direct du pensionnat de chaipluskoi (le nouveau truc de télé réalité) : Le téléphone à cadran !!
    Il parait que les gosses de l’émission se sont retrouvés come des poules devant un couteau et que certains ont abandonnés… mdr et dire qu’on avait que ça quand j’étais petit ^__^

    Nat > Bah justement je pense que si on ne sait pas ce qu’on veut c’est qu’on est mûs (du verbe mouvoir mais chuis pas sur de la bonne grammaire de cette phrase ^^) par de nombreux exemples -qui ont marqués notre jeunesse- qui sont en fait contradictoires et inadaptés au monde d’aujourd’hui. C’est un ensemble de faits sociaux qui ont mené à ça… mais bon spa grave ça pètera bien un jour et là peut-être que le titre de ce post prendra tout son sens 🙂
    (c’est pas de ma faute si je préfère la révolution sexuelle à la révolution prolétarienne)

    Note perso : en tout cas moi je suis absolument certain de ne pas savoir du tout ce que je veux ! ^___^

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